Les cours d’eau et annexes hydrauliques du bassin versant de la Canche constituent un écosystème fragile et complexe. L’écosystème aquatique est le résultat d’un équilibre entre un milieu naturel et les espèces animales et végétales qui y vivent. La Canche et ses affluents sont fréquentés par de nombreuses espèces qui ont besoin de se déplacer pour accomplir leur cycle de vie. La continuité écologique se définit par les libres déplacements amont-aval des espèces et des sédiments. Cette notion fait partie intégrante des enjeux majeurs du SAGE de la Canche. Les ouvrages hydrauliques peuvent constituer un obstacle à la migration des poissons et au transport sédimentaire. Depuis mars 2004, les collectivités du bassin versant de la Canche ont délégué au Syndicat Mixte Canche et Affluents (Symcéa), la mission de mettre en œuvre un programme global pour la restauration de la continuité écologique, ceci en application de l’article L 214-17 du Code de l’Environnement. Depuis, ce sont près de 100 km de zones de reproduction (ou de sections de cours d’eau) qui ont été rendus accessibles aux différentes espèces piscicoles.
La Ternoise est l’un des fleurons du bassin hydrographique Artois Picardie, ce cours d’eau a d’ores et déjà été restaurés à plus de 80%. Ces travaux ont concernés les barrages mais aussi l’hydromorphologie du cours d’eau. Il convient également d’ajouter les programmes liés à l’assainissement ou à la lutte contre l’érosion et le ruissellement des terres agricoles. L’ensemble de ces actions a pour conséquence une meilleure qualité de la rivière (physico-chimique, biologique et hydromorphologique) comme l’indique une population de truite fario de plus en plus conséquente. Le Fédération Départementale de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique du Pas-de-Calais, La Gaule Populaire (AAPPMA) ainsi que les offices de tourisme mettent régulièrement en avant cette richesse environnementale. Ainsi est né “Pêche en Ternoise” qui est considéré comme l’atout principal du tourisme local.
Pour chaque barrage, il existe une solution technique issue des exigences de la loi mais aussi du souhait des propriétaires. Pour les ouvrages hydrauliques d’Anvin, la solution technique retenue est la mise en œuvre d’un pré barrage et d’une passe à poisson en enrochement. Cette solution permet le mise en conformité avec les exigences de la loi mais aussi de pérenniser le patrimoine bâti. Les travaux ont débuté par le barrage d’Anvin aval, ceux du barrage amont auront lieu en 2018.
Cette action (sur les 2 ouvrages), d’un montant total (études, maitrise d’œuvre et travaux) de 467 104 € TTC est financée par l’Agence de l’eau Artois Picardie (243 932 € correspondant à 52.22% du montant total de l’opération), par les fonds européens FEDER (216 252 € correspondant à 46.30% du montant total de l’opération) et par les propriétaires (6 920 € correspondant à 1.48% du montant total de l’opération).
Le maître d’ouvrage est le Symcéa basé à Hesdin, le maître d’œuvre est le bureau d’étude VALETUDE basé à Valenciennes et l’entreprise est PATOUX SAS basée à Richebourg.
Il est précisé, également, que le barrage de Rollancourt sera aménagé dans les jours à venir.
Le principal et dernier obstacle sur la Ternoise est le barrage d’Hernicourt qui sera aménagé prochainement.
La supposée utopie de la reproduction des saumons atlantique ou des truites de mer à Saint-Pol-sur-Ternoise est en passe de devenir une réalité.